Pour les passionnés de culturisme (ou bodybuilding), Ronnie Coleman est un nom incontournable. Pendant près d’une décennie, celui qu’on surnomme « Le King » outre-Atlantique a littéralement écrasé la compétition d’un sport méconnu au sein de nos frontières.
Tentons de combler ce manque de culture en nous penchant sur ce géant du culturisme !
Il est aussi comptable et policier !
Coleman, Ronnie est né en Louisiane le 13 mai 1964. La jeunesse de « Big Ron » ne semble pas forcément le destiner vers le culturisme, car il intègre durant son passage à la Grambling State University, l’équipe du légendaire coach de football Eddie Robinson en tant que défenseur central. Il achève ses années universitaires auréolé d’une licence de comptabilité, et déménage dans la région métropolitaine de Dallas
Mais le Texas ne semble toutefois pas lui réussir. Alors qu’il tente en effet de devenir comptable, Ronnie Coleman ne parvient pas à trouver de travail. Il répond donc à une petite annonce pour un poste d’officier de police de réserve, alors qu’il travaille déjà chez Domino’s. Étonnamment, il demeurera officier de police réserviste jusqu’en 2004, alors qu’il est déjà le roi des Mr. Olympia et des Grands Prix de la Fédération Internationale de Bobybuilding et Fitness (l’IFBB).
Les débuts de Coleman, mais pas seulement
En 1987 à Arlington, une salle qui deviendra très célèbre dans le monde du fitness ouvre ses portes pour la première fois : le Metroflex Gym d’Arlington. Son propriétaire, un certain Brian Dobson veut se démarquer des gymnases dits « commerciaux » en créant une salle qui devient vite réputée pour être l’une des plus hardcore du pays. Lâchers de poids, haltères montant jusqu’à 115kg, machines de tirage dépassant les 300kg, cris et magnésie y sont monnaies courantes. Ici, on s’entraîne intensément !
L’ambiance semble séduire Ronnie Coleman, et lui-même tape dans l’œil de Brian Dobson qui voit en ce jeune homme de 24 ans un véritable potentiel pour le bodybuilding. Il convainc un Coleman hésitant de participer à son premier concours, en échange d’un abonnement gratuit à sa salle. Un pari sans risque pour les deux parties, mais qui finira par rapporter très gros. Un peu comme si un bookmaker vous offrait un premier pari gratuit ou remboursé en guise de cadeau de bienvenue. Et c’est justement l’un des bonus potentiellement offerts sur un site comme mystake de MightyTips!
L’ascension du Mr Olympia
Coleman Ronnie commence à se faire remarquer sur la scène fitness locale. En 1990, il obtient le titre de Mr Texas, mais il ne passe pro que l’année prochaine après sa victoire aux Championnats du Monde Amateur de l’IFBB. Il gagne en effet son invitation pour le Mr Olympia de 92, où il termine hors classement.
Il y retourne en 1994 et affiche des progrès puisqu’il terminera cette fois 15ème. Un an plus tard il enregistre son premier titre professionnel à la Canada Pro Cup de 1995, ce qui lui vaut d’être à nouveau invité au Mr Olympia. L’ascension Ronnie Coleman continue sur un bon rythme puisqu’il se hisse cette fois à la 11ème place. Il réalise le doublé au Canada Pro Cup de 1996, est à nouveau invité au tournoi Olympia et termine 6ème.
Malgré une progression régulière et évidente, il envisage une retraite anticipée après une lourde déception lors de l’Ironman 1997. Il termine en effet derrière le vice-champion Lee Priest, qui mesure 15cm et pèse 60 livres de moins que Coleman. Ronnie parlera plus tard de « la défaite la plus douloureuse de ma carrière ». Il persévère néanmoins et c’est tant mieux, car les plus belles années sont en effet proches.
Seul au sommet
L’année suivant est celle des premières grandes victoires. D’abord au GP de Russie, où il bat Kevin Levrone et démarre véritablement sa conquête du monde du bodybuilding. La même année il enchaîne avec la Nuit des Champions, mais surtout une édition Mr Olympia qui a marqué l’histoire. Après le départ de Dorian Yates, la communauté du bodybuilding sait qu’un nouveau champion sera sacré au Madison Square Garden. Et les favoris se bousculent : Flex Wheeler, Kevin Levrone, Shawn Ray, Nasser El Sonbaty… À l’époque et malgré sa belle année, Coleman n’est même pas dans la liste étendue de ces favoris pour le titre ultime. Mais dans un coup de théâtre retentissant, un Ronnie Coleman qui paraît plus grand et plus fort que jamais sous la houlette de son nouvel entraîneur Chad Nicholls rafle le titre !
C’est le début d’une ère de domination presque sans partage, ou Coleman enchaîne les titres :
- Grand Prix d’Angleterre (1999, 2000, 2004)
- Grand Prix de Russie (1997, 2003, 2004)
- Grand Prix de Hollande (2002, 2004)
- Mr Olympia (sans interruption de 1998 à 2005 !)
- World Pro Championships (1999, 2000)
- Arnold Classic (2001)
Cette domination, mise à mal d’abord par une victoire controversée à Vegas contre un jeune Jay Cutler prend véritablement fin en 2006. Alors qu’il a égalé le record de victoires au Mr Olympia détenu par Lee Haney, il semble prêt à s’emparer à se retrouver seul détenteur du record ultime avec un neuvième titre. Mais le rival Jay Cutler, en chasse du Roi depuis 5 ans parvient à le détrôner !
Une fin discrète
Ronnie Coleman tente le comeback en 2007, mais trébuche à la 4ème place. C’est l’ultime participation à un tournoi de bodybuilding mais même à la retraite, le King reste très présent dans le monde du fitness. Sa gamme de suppléments est très populaire, sa présence sur les réseaux sociaux est robuste et en 2016, il est intronisé à l’International Sports Hall of Fame puis honoré de l’Arnold Classic Lifetime Achievement Award en 2021.